Jules et Jim, 1ère partie
Le 27 juillet 2005, Mademoiselle Jeanne a rencontré Monsieur Jules lors d’un festival de blues et a entamé avec lui une liaison, alors que Monsieur Jules était par ailleurs engagé dans les liens d’un mariage célébré le 2 juin 2002, mais resté infertile jusqu’alors.
Très épris, Monsieur Jules multiplie les voyages avec sa nouvelle conquête. Les tourtereaux, avides de plongée sous-marine partent à plusieurs reprises aux Maldives où ils passent de merveilleux moments. Leur amour est tellement fort que Monsieur Jules a même accepté de prendre l’avion alors qu’il a une peur bleue de ce moyen de transport. Parallèlement, il a loué un appartement dans lequel il a installé Mademoiselle Jeanne afin de pouvoir l’y retrouver aussi souvent que possible. Mademoiselle Jeanne a fini par donner naissance, le 3 novembre 2006, à un enfant prénommé Jean, que Monsieur Jules est allé voir à la maternité. A cette occasion, il a rencontré un vieux camarade, Jean-Pierre, qui dirige depuis quelques années le service de pédiatrie en cause. Ils se sont jurés de se revoir régulièrement tant il est vrai qu’ils ont fait les « quatre cents coups » ensemble. Par la suite, Monsieur Jules a régulièrement rendu visite au nouveau-né - ainsi qu’à la jeune maman (au moins une fois par semaine).
Néanmoins, il remettait toujours à plus tard l’exécution de sa promesse de quitter son épouse, invoquant, d’une part, la détresse dans laquelle cela la plongerait, alors qu’une deuxième tentative de fécondation in vitro avait échoué, et, d’autre part, ses lourdes contraintes familiales, puisqu’il avait la garde partagée de trois enfants qu’il avait eu d’un premier mariage.
Mais, lorsque son épouse lui a annoncé, en mai 2007, être tombée enceinte à la suite d’une troisième fécondation in vitro, Monsieur Jules a rompu toute relation avec Mademoiselle Jeanne.
1°) Mademoiselle Jeanne craint que Monsieur Jules ne cherche à présent à reconnaître Jean, dans la mesure où son épouse l’a quitté. Or, Mademoiselle Jeanne s’oppose vigoureusement à cette reconnaissance, d’autant plus qu’elle file désormais le parfait amour avec Monsieur Jim 4 (dont elle vous a avoué qu’elle avait en réalité fait la connaissance en mars 2006). En outre, Monsieur Jim s’est dit prêt à élever Jean comme son propre fils.
Mademoiselle Jeanne vous interroge sur les moyens dont elle dispose pour mettre Jean à l’abri d’une éventuelle démarche de Monsieur Jules visant à établir sa paternité et donc d’écarter définitivement cet homme indigne de la vie de son fils.
2°) Monsieur Jim profite de votre présence pour vous interroger sur la situation suivante : il a été marié, puis a divorcé par décision du 3 mars 2007, après avoir été autorisé à résider séparément de son épouse à compter de janvier 2006. Son ex-femme a mis au monde une petite Louison le 3 janvier 2007. Monsieur Jim a traitée la petite Louison comme sa propre fille depuis sa naissance. Redoutant une évolution dans le comportement de Monsieur Jim (depuis qu’il vit avec Mademoiselle Jeanne et élève Jean), son ex-femme lui a demandé le versement d’une pension alimentaire et menace, s’il refuse, de saisir le juge. Il vous interroge sur le bien-fondé de la demande de son ex-femme
Jules et Jim, 2ème partie
1°) Mademoiselle Jeanne qui, en définitive n’a pas tardé à rompre avec Monsieur Jim, vous consulte à présent pour savoir si elle peut faire établir en justice la paternité de Monsieur Jules à l’égard de Jean ou si elle peut, au moins, obtenir sa condamnation à contribuer matériellement à l’éducation de l’enfant.
2°) Monsieur Jim et son ancienne épouse avaient eu un premier enfant, né le 15 janvier 2002. Après leur divorce et lors d’une dispute, l’ex-madame Jim lui a révélé brutalement que cet enfant avait été conçu par un autre homme, avec lequel elle doit se remarier en juillet prochain. Terriblement choqué, Monsieur Jim souhaite savoir si cet aveu est de nature à le libérer de son obligation de payer la pension alimentaire qu’il verse chaque mois pour l’éducation et l’entretien de l’enfant qui est le fruit de l’adultère commis à son encontre. En outre, cet enfant va désormais être élevé par son véritable père.
Le futur époux veut, quant à lui, savoir s’il lui est possible d’établir un lien de filiation envers cet enfant qu’il élève à présent et dont il a tant souffert d’être séparé pendant toutes ces années.